Le village était composé d'un édifice central appelé taboui (carbet, mot Tupi-guarani introduit après par les français) entouré de constructions de moindre importance disposées en arc de cercle face à la mer. Dénommées mouina ces dernières appartenaient chacune à un couple marié ou à une des femmes d'un guerrier qui en avait plusieurs. La mouina était une construction plus petite que le carbet.
Le carbet était le centre de la vie masculine, lieu de travail artisanal, de repos, réfectoire des hommes, hall d'accueil de fête ou cérémonie, il était aussi une assemblée politique où se traitaient les affaires du village.
Véritable poumon social, culturel et politique du village, l'entrée y était en principe interdite aux femmes et aux enfants qui n'y pénétraient qu'à certaines occasions (fêtes, cérémonies, services ect.....)
Couvert de feuilles de palmiste ou de latanier, le carbet, de forme ovale ou rectangulaire, ne comportait ni plancher, ni murs, ni portes et fenêtres à l'origine (sur les photos il a subi quelques modifications par rapport au modèle premier). 100 à 120 hamacs pouvaient y être suspendus.
La mouina couverte aussi de feuilles de latanier était fermée sur les côtés, elle pouvait comporter plusieurs pièces.Une petite construction légère nommée bati (plus tard ajoupa, mot Tupi introduit par les français) servant de cuisine ou de dépôt pouvait être édifiée à ses côtés